Après une présentation synthétique de l’évolution des théories de l’organisation, passage du modèle taylorien (organiser pour produire) aux modèles dit « ouverts » (organiser pour mobiliser, engager, ressourcer), la parole est donnée aux acteurs du travail dans les ESMS (employeurs, salariés, représentants syndicaux, bénéficiaires et leurs familles…) venus témoigner de leurs pratiques innovantes, dans les secteurs des EHPAD et de l’aide à domicile plus particulièrement.
Face à une sinistralité élevée, des contrats précaires, des rémunérations très basses, des temps relationnels trop courts…, les professionnels engagés dans ces métiers de l’humain qui n’attirent plus personne, parient sur ces nouvelles façons plurielles d’organiser le travail. Elles ont toutes le même fil conducteur : « On ne peut pas prendre soin de et être autonome si on est pas soi-même soigné ! », les mêmes ingrédients : culture de l’auto-détermination, de la capacité d’agir, création de communautés de pratiques et aplanissement des organisations et les mêmes effets : réduction de l’absentéisme, soulagement des encadrants, satisfaction au travail, valorisation de la place de chacun, retour du sens et développement de la qualité des accompagnements !
Parmi toutes les expérimentations pertinentes exposées nous citerons : le fonctionnement en équipe autonome par l’UNA, l’association « soignons humains » pour les infirmières à domicile, l’approche du domicile et du bénéficiaire par l’ergothérapie dans la Creuse, un cluster QVT ouvert aux familles EHPAD LANN EOL, Morbihan…
Un constat partagé : tous ces changements dans l’approche du management du travail ne résoudront pas les problématiques de financement du secteur et la nécessité de militer pour une vraie revalorisation des rémunérations de ces métiers ! L’UNA, présente et témoins à la journée, continue d’œuvrer dans ce sens dans la branche de l’aide à domicile.
Madame Agnès BUZYN, intervenant en milieu de journée en présence de Dominique LIBAULT, s’est saisi des débats de cette journée pour charger officiellement Madame Myriam EL KHOMRI, d’une mission sur les métiers du grand âge et de l’autonomie, devenue la priorité politique N°1 depuis la publication du rapport du même nom. L’objectif : trouver les moyens de rendre ces métiers attractifs et plus particulièrement en travaillant à l’identification des compétences et des organisations qui répondront aux besoins de demain, à l’adaptation des formations, au développement des capacités de recrutement des employeurs, en agissant sur la qualité de vie au travail et les rémunérations des professionnels…. Les résultats seront publiés le 15 octobre prochain, date de la journée de rentrée de notre URIOPSS !
