Quel impact de la diminution des budgets des CHRS ? Les têtes de réseau vous interrogent

Uniopss

Devant la baisse programmée des budgets des centres d’hébergement et de réinsertion sociale (CHRS), plusieurs têtes de réseau, dont l’Uniopss, ont lancé le 20 décembre une enquête sous la forme d’un questionnaire à destination des CHRS. Le but : mesurer les impacts qualitatifs et quantitatifs des réductions budgétaires.

Le gouvernement a mis en place un plan d’économie généralisée sur les budgets des CHRS qui seront réduits de 57 millions d’euros d’ici 2022. Après une première coupe budgétaire de 20 millions d’euros en 2018, les CHRS seront soumis à une nouvelle réduction de 13,4 millions, prévue dans le projet de loi de finances pour 2019. Afin de réaliser cette économie, deux leviers ont été mis en œuvre dès cette année : les tarifs plafonds et les autres économies dites « économies discrétionnaires ».
 
Face à cette décision préoccupante, plusieurs têtes de réseau (Croix-Rouge Française, Fédération des acteurs de la Solidarité, Fehap, Nexem, Uniopss) ont déposé un recours devant le Conseil d’État contre l’arrêté du 2 mai 2018 fixant les tarifs plafonds des CHRS pour l’année 2018, en vue de son annulation.

Dans le cadre de ce recours, elles proposent un questionnaire à destination de tous les CHRS ayant subi des coupes budgétaires en 2018, que ces réductions budgétaires soient directement liées à la mise en place des tarifs plafonds ou non. L’objectif est ainsi de mesurer les impacts qualitatifs et quantitatifs des réductions budgétaires, en vue à la fois d’alimenter le recours mais également d’interpeller les pouvoirs publics et de nourrir le plaidoyer inter-associatif afin d’obtenir un moratoire sur les coupes concernant les CHRS.