Les approches non médicamenteuses constituent-elles un énième mouvement de mode ou ont-elles vocation à devenir le nouveau paradigme de l’accompagnement des personnes âgées ?
L’URIOPSS Occitanie, en partenariat avec la fondation JM. Bruneau et l’association Coord’âge, a décidé d’organiser un colloque qui permettra d’apporter des éléments de réponse d’un point de vue théorique mais aussi pratique.
Le principe de l’approche n’est en rien nouveau, il met bien souvent l’accent sur des pratiques déjà existantes, en valide certaines, en disqualifie d’autres et en promeut quelques-unes. L’écueil le plus important réside justement dans la capacité à vérifier si les approches ont réellement des effets sur les personnes accompagnées. C’est-à-dire de passer de l’intuition à une validation scientifique des logiques non médicamenteuses. Des recherches scientifiques ont été engagées, souvent à une échelle macro, afin de démontrer la réalité des effets de ces approches. L’aspect communication n’est pas en reste, la promotion de ces approches est aujourd’hui actée. Au niveau national, l’HAS a par exemple élaboré des fiches de bonnes pratiques en la matière et à l’échelle locale, les ARS œuvrent également à la réalisation d’outils de communication.
Le sujet est donc bien au cœur des préoccupations. Pour autant dans la réalité des pratiques quotidiennes en établissement, il apparait particulièrement malaisé de distinguer ce qui relève d’une véritable approche non médicamenteuse de l’accompagnement quotidien. Cela pose la question du lien entre les approches non médicamenteuses et le soin relationnel. « Soin relationnel » qui semble devenir progressivement le nouveau concept de référence. En témoigne, par exemple sa reprise par le Comité Consultatif National d’Ethique dans un récent avis sur les politiques du vieillissement (16 mai 2018) : « Le soin relationnel consommateur de temps, et pourtant si nécessaire, est nié, non pris en compte dans les soins somatiques et d’accompagnement des personnes ».
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